Frank Têtard, Une carte par jour, découvrir le monde en un coup d'oeil, édition Autrement
Histoire, géographie, culture, géopolitique, économie, planète, tous les thèmes sont couverts dans ce recueil de cartes qui se picore au jour le jour, au hasard ou en grès d'une envie de connaissance. Une carte par jour pour comprendre le monde dans lequel on vit.
Le plus de cet ouvrage?
Il est accessible pour tous.
La preuve?
Mon compagnon, inculte en histoire-géo, y trouve son compte pour combler ses lacunes.
Bilan:
Pas de lectures au long cours, mais du grignotage, autorisé celui-là, de ci-de là.
Jean-Marc Bohboot et Rica Etienne, Microbiote vaginale, la révolution rose, Marabout 2018, 284 pages
Mesdames, voici tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans oser le demander sur ce qui se passe dans votre vagin.
Pourquoi ces cystites, ces gènes, ces petits désagréments, toutes ces misères que vous gardez pour vous, car ça ne se fait pas de parler de ces choses-là ?
Apprenez comment il fonctionne, comment en prendre soin pour retrouver un bon équilibre et le sourire.
Messieurs, n’hésitez pas, c’est instructif !
Patrick Rambaud, La grammaire en s’amusant, Grasset, 2007, 194 p
Voici a priori une bonne idée à mettre entre les mains de ceux qui pensent que la grammaire est loin d’être une chanson douce…Mais j’en sors très déçue, par deux éléments au moins.
- Le personnage de l’enfant est trop caricatural. Il écorche toutes les phrases, pourtant très courtes, qu’il prononce pour relancer les explications du narrateur. Mais là, c’est abusé. Je ne connais pas d’enfant de l’âge de ce personnage s’exprimant aussi mal … ‘’Je ne suis pas fâchée, je suis consternée’’ par ce personnage.
- L’autre point : quand on se targue de faire un manuel de grammaire, on évite de diffuser des erreurs. C’est en primaire qu’on apprend les trois groupes de verbes : 1er groupe en – er, 2e groupe en -ir (issant/issons), 3e groupe pour tous les autres. Alors, dire à la page 133 que ‘’partir’’ et ‘’sortir’’ se conjuguent comme ‘’finir’’, et bien , je ne supporte pas.
Luis Sepulveda, Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, édition Métaillier 119 p
Akli Tadjer, La vérité attendra l'aurore, JC Lattes 2018, 248 pages
Le narrateur, Mohammed, vend la maison de ses parents. A cette occasion, les souvenirs remontent, accompagnés d’une enveloppe de photos. Son père, ouvrier dans une tannerie, a quitté l’Algérie colonisée pour venir être exploité en France. Qui n’a d’yeux que pour Lyès le fils ainé, Nelly, Ines, les amis…
Et puis, dans les années 90, Lyes allait avoir 20 ans. Mais il ne fêtera jamais son anniversaire….Mohammed reste hanté par les souvenirs de ce qui leur arrivera ce jour-là, à lui et à son frère. Il y a un avant, et un après. Il faut se reconstruire, laisser le temps faire son œuvre, mais la faille est toujours là, sous la carapace.
Le temps, il en est souvent question, des souvenirs, de la mémoire, du travail pour oublier ou pardonner. Mais le temps n’efface pas la douleur et la culpabilité.
Vingt cinq ans plus tard, les souvenirs ressurgissent avec d’autant plus de force que des indices le mettent en contact avec un(e) inconnu/e semblant les connaitre, lui et son frère…
Que va-t-il retrouver sur les traces de son passé ?
Bernard Tirtiaux, Les sept couleurs du vent, folio, 367 pages
Sylvain Chantournelle, compagnon charpentier, est de retour dans ses Vosges natales, avant de repartir sur un chantier bourguignon. Mais chez lui, que de changements sont survenus…et surviendront encore…
Aux grés de ses pérégrinations en France et hors de France, nous suivons Sylvain, balloté par le vent de l’Histoire, dans ces temps de Réforme et de Guerres de religion.
Ce roman est une lecture de l’Histoire, à travers un homme simple, sincère, qui ne veut jamais tricher.
Une histoire de passion avec un métier, avec une femme et avec l’honnêteté qui le caractérise foncièrement.
Michael Connelly, A genou, point 278 pages
C’est pour moi la deuxième enquête de l’inspecteur Harry Bosch et par chance j’ai lu les deux titres dans le bon ordre ?
Belvédère au-dessus de Mulholland. Un homme est retrouvé les mains attachées, à genoux, la tête sur le sol, exécuté. Dans le coffre de sa voiture, les marques d’un lourd colis. Cela serait un banal règlement de compte si cet homme n’avait accès au césium de tous les hôpitaux des environs. L’inspecteur et son coéquipier vont se retrouver embarqués dans une affaire mouvementée, mettant en concurrence différents services de la police. En effet, la sécurité de l’Etat est en alerte, des matières radioactives sont dans la nature, cela semble sentir le terrorisme à plein nez…
Mais voilà, quand Harry Bosch met son grain de sel dans une affaire, il ne faut pas qu’on lui dise ce qu’il doit en penser…
Mickael Connelly, Echo Park, Point 429 p
Echo Park est un quartier de LA, huppé et côté. Dans le garage d’un immeuble, une voiture abandonnée dont la propriétaire a disparu. Treize ans plus tard, l’affaire n’est toujours pas résolue et obsède l’inspecteur Harry Bosch. Tous les six mois, il ressort le dossier, dans l’espoir vain de trouver quelque chose qui leur avait échappé.
Jusqu’au jour où cette enquête croise la route d’une autre, très médiatisée. Bosch se replonge alors dans cette affaire qui l’a toujours habité, il doit démêler les écheveaux embrouillés qui se présentent à lui.
J’avais laissé tomber le roman policier depuis plusieurs mois, ne parvenant plus à lire d’histoires violentes. J’ai replongé avec Connely et les enquêtes d’Harry Bosch qui mettent l’accent sur l’enquête, l’enchainement des faits plus que sur l’horreur, même si elle est sous entendue et bien présente.
Stephen Zweig, Amok, Livre de poche, 117 p
Un petit retour dans l’univers de Stephen Zweig, dont je n’avais pas ouvert un livre depuis longtemps. L’amok désigne une sorte de folie meurtrière malaise. Et la folie, vous allez la vivre et en être témoin au côté du narrateur.
Celui-ci arrive au port de Naples après avoir embarqué en Inde. Sur le bateau, c’est un melting pot social, une promiscuité qu’il a beaucoup de mal à supporter. Alors, il lui reste une solution : sortir la nuit et dormir le jour dans la moiteur étouffante de la cabine.
La nuit, sur le pont, il est seul. Ou du moins le croit-il un certain temps. Jusqu’à apercevoir le rougeoiement d’une cigarette. Un homme est là, dans un coin, avec une bouteille et un verre. Un homme qui veut se confier, mais le narrateur le fuit.
Le lendemain, à la même heure, il ne peut s’empêcher de revenir, comme aimanté. L’homme est là, qui l’attend. Un nouveau récit s’ouvre, trois heures durant. Le récit d’un amour soudain et violent. Le récit d’une folie qui ne peut guérir, d’une fuite de cet amour et de cette folie. Un récit triangulaire, dans lequel le premier narrateur (le voyageur qui cherchait à quitter l’Inde) s’efface pour laisser la place au narrateur 2 et la femme.