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Une fille avec un livre
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17 mai 2016

Eugène Ionesco, Rhinocéros, folio (poche)

Rhinoceros

Je me devais de lire vraiment et intégralement une pièce de Ionesco, ne pas me contenter des extraits des manuels scolaires, auxquels je n’accrochais pas forcément. Je me suis donc engagée dans Rhinocéros.

Quelques individus à une terrasse de café voient passer un rhinocéros pressé dans la rue devant eux. Un autre suit dans l’autre sens quelques temps plus tard. Non, non, ils n’ont pas la berlue ! Toute la pièce part de ce fait et engage la discussion sur cet événement, entre ceux qui ont vu, ceux qui croient les témoins, et ceux qui n’y croient pas. Les rhino sont de plus en plus nombreux. De simples rhinos ? Non, une rhinocérite, une épidémie qui transforme les habitants. Qui subit cette mutation ? Qui échappe à la contagion ? Qui a raison ? Ceux qui résistent, ou ceux qui suivent le mouvement des rhinos devenus majoritaires ?

Il y a deux niveaux de lecture.

Dans mon ignorance de cet auteur, de son œuvre, et de cette pièce en particulier, je m’interrogeais en lisant sur l’intérêt d’une telle œuvre. Je sentais que quelque chose m’échappait, que je ne comprenais pas ce qu’il y avait à voir. Et quand je ressens cela, c’est frustrant.

Je me suis donc lancée dans une petite recherche sur l’œuvre pour me déciller les yeux. Cette pièce est présentée comme une métaphore de la montée des totalitarismes à la veille de la deuxième guerre mondiale.  Avec cette image en tête, j’ai repris ma lecture, relevant les indices qui allait dans ce sens. La couleur des rhinocéros brun-vert, leur montée en puissance, l’interrogation sur suivre ce mouvement ou résister…Cette lecture orientée fut davantage intéressante et pertinente, mais sans ce guide, je serais passée à côté.

Je me donne donc pour mission pendant mes prochaines vacances de découvrir d’autres livres de cet auteur, histoire de mieux connaitre cet univers si particulier de l’absurdie qui a tendance à m’échapper.

 

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