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Une fille avec un livre
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30 octobre 2016

Sara Novic, La jeune fille et la guerre, Fayard littérature étrangère, 2016, 315 pages

la jeune fille et la guerre

 

Traduit de l’anglais (EU) par Tom Todd.

 

Zaghreb, Yougoslavie. La petite Ana va chercher des cigarettes pour Petar, un ami de la famille. Pour la première fois, le buraliste demande : ‘’  « Tu veux des cigarettes serbes ou croates ? ». la façon dont il avait prononcé les mots serbes et croates n’était pas naturelle’’. La guerre venait d’entrer dans la vie d’Ana et de ses proches. Bientôt commence les raids aériens, les contrôles d’identité, les massacres.

Rahella, la petite sœur souffrant d’une maladie grave, doit être envoyée aux Etats-Unis pour des soins. Mais pour cela, il faut se rendre à Sarajevo. Les routes sont barrées. Il ne fait pas bon être Croates quand on est contrôlé par des Serbes. Or, Ana et ses parents sont Croates.

Comment se reconstruire quand on a tout perdu ? (Je précise que je ne dévoile rien d’autre que ce qui est déjà mentionné sur la 4e de couverture).

Ce roman montre une facette souvent peu connue d’une guerre pas si lointaine qui s’est déroulée sur le sol européen, celle qui a vu exploser la Yougoslavie en plusieurs petits états.  Celle pour laquelle a été institué un TPI(Y) (Tribunal pénal international pour la Yougoslavie en raison de massacres de civils reconnus comme un génocide. Celle qui a touché de plein fouet Ana et ses proches.

Comment s’en sortir quand personne autour d’elle ne connait et ne pourrait même imaginer ce qu’elle a vécu ? Quand une conférence à l’ONU réveille les démons qui l’empêchent de dormir ? Quand le besoin de rentrer à la maison se fait sentir ?

Un roman qui gagne en intensité au fil de la guerre. Un roman qui permet de s’interroger sur la façon de surmonter, sur l’identité qu’on se forge après, sur la résilience.

Nous sommes au niveau d’une gamine de 8 ans au début du roman, et je suis un peu restée sur ma faim quand à la compréhension globale du conflit. Mais une enfant ne comprend pas tout ce qui se passe autour d’elle et les raisons de ce qu’elle subit. La vision du lecteur est circonscrite à celle de la fillette. Un décalage se crée entre les propos et pensées de  la fillette et celle du narrateur externe. Ce serait peut-être moins marquant si l’auteur était le personnage, entre la vision de l’enfant et celle de l’adulte qui a grandit.

Cela reste néanmoins un roman prenant, on ne sort pas serein de cette lectue.

 

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