Fouad Laroui, Une année chez les français, pocket, 287 pages

Une lecture agréable, qui fait sourire par moment, mais qui m’a laissé un peu sur ma faim.

Mehdi est un gamin de l’Atlas marocain passionné de lecture, qui parvient, grâce à l’instituteur de son village à obtenir une bourse de l’Etat français et à entrer au lycée Lyautey de Casablanca. Et là, c’est le choc. ET les cliché.

Complètement perdu les premiers jours, Mehdi doit s’adapter, s’adapte et réussi. Mais ce qui nous intéresse dans ce livre, c’est le regard qu’il pose sur le lycée, son fonctionnement, son personnel, ses camarades (français, espagnol, allemand) et leurs familles. Un décalage dans lequel il perd pied avant de reprendre son souffle et de sortir la tête de l’eau. Le petit garçon qui arrive aux portes du lycée avec deux dindons fera bien du chemin !

Je déplore cependant les clichés accumulés, qui font parfois un peu ‘’trop’’. On sent l’adulte, derrière le gamin, qui veut à tout prix mettre le doigt sur tout ce qui l’a marqué dans sa jeunesse. Mais la lecture reste agréable. Un bon moment passé avec ce petit lutin brun qui comprend vite la maxime d’un des pions ‘’Faut pas confondre sympathique et con’’ !

« citation p 9 : «  Miloud, tout à fait réveillé, se leva pesamment de sa chaise, se pencha sur le comptoir, découvrit l’enfant – neuf, dix ans-. Un enfant minuscule qui tentait de se hausser sur la pointe des pieds pour l’apercevoir, lui, Miloud, la première ligne de défense du lycée »