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Une fille avec un livre
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4 mars 2017

René Giffer, Une ténébreuse affaire, d’après Balzac, 1977

une ténébreuse afaire

 

J’ai pris cette BD lors d’un désherbage de bibliothèque…uniquement parce qu’il s’agit de Balzac…anfin, d’une rtansposition de Balzac.

Certains pensent que la BD n’est pas de a littérature, ou n’arrive pas à la cheville de la ‘’littérature’’ dite classique. Mais je n’entrerais pas dans le débat. J’aime lire de la BD de temps en temps, et surtout je m’intéresse aux adaptations d’œuvres classiques dans cet art.

Ayant affaire à des élèves très récalcitrants envers le roman et l’objet livre, la BD peut-être un moyen détourné pour entrer en littérature.  Je me suis attaqué ici à un de mes auteurs préféré, Balzac, un monument, et à l’un de ces romans, Une ténébreuse affaire.

Rappel de l’histoire de la version balzacienne : 1812. Dans la période trouble qui suit la Révolution, la France est toujours déchirée entre les légitimistes qui ont pris la fuite et ceux qui se sont ralliés à Napoléon Ier. A Grandeville, dans l’Aube près de Troyes, deux familles voisines vont vivre à l’échelle locale ce déchirement, aux prises directes avec la police de Foucher.

 De jeunes gens émigrés de retour clandestinement sur leur terre, une jeune dame intrépide, un intendant au sang chaud et l’enlèvement du sénateur de Gondreville, retenu prisonnier on ne sait pas qui pendant 19 jours. Prenez tout cela, emballez-le à la sauce balzacienne, et vous aurez quelques caractères bien trempés pour une scène de vie politique sous le premier empire.

Balzac s’inspire d’un fait divers bien réel, l’affaire Clément-de-Ris, mais il en change les lieux, les intérêts et les noms, tout en conservant un départ politique.  Il a rendu littérairement parlant l’impossible vrai. Et sous sa plume, le conte de Gondreville devient un type, c'est-à-dire le portrait d’un personnage qui a tous les traits correspondant à un caractère précis.

Dans le texte source de Balzac, le texte est riche en descriptions, et en digressions permettant de mieux cerner un personnage.

Dans la BD, le coup de crayon est fort, il fait tout, mais je ne retrouve pas le plaisir de la richesse du texte de Balzac. Disons que la BD est une approche possible, un moyen d’entrer dans Balzac et son œuvre, pour quelqu’un qui souhaite une aventure dynamique, mais il manque le paquet cadeau : la plume balzacienne.

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