Gabriel Garcia-Marquez, Cent ans de solitude, 461 pages, points.
Une semaine de lecture solitaire pour Cent ans de solitude. Un roman fleuve, une fresque d’un siècle quelque part en Amérique du sud, à une époque que je ne parviens pas bien à dater, couper du monde, hors du temps, et pourtant très riche en personnages qui se croisent. Une difficulté majeure : rester bien concentrée pour suivre les péripéties de tous ces personnages centraux, qui appartiennent tous à la même famille, avec les mêmes prénoms. Les José, Auréliano et Arcadio se combinent sous toutes les formes, les traits de caractères se retrouvent d’une génération sur l’autre, j’ai eu tendance à m’y perdre. Mais après tout, ce n’est pas grave. Laissons-nous porter sans trop se poser de question.
Cent ans de solitude retrace sur plusieurs générations la vie du village de Macondo, village crée ex-nihilo par un couple banni et des villageois qui l’ont suivi. Le village s’étend, grandit, connait des guerres, des crises, et meurent. La famille se reproduit, s’agrandit, et pendant longtemps il n’y eu pas de mort à Macondo, à l’écart du monde. Les personnages ont beaucoup de présence, les caractères sont forts.
L’invraisemblable, le surnaturel et le merveilleux ont leur place, les fantômes sont bien vivants, les péripéties rocambolesques, l’inceste se vit de façon naturelle. Qu’est-ce qui lie tous les membres de cette nombreuse famille aux vies si longues ? Le destin, qui les ramène toujours à Macondo, dans la maison de José Arcadio et Ursula, le destin provoqué par l’union de ce couple consanguin.
Alors ne cherchez pas le rationnel, laissez-vous porter par cette épopée familiale dont je n’ai trouvé aucun équivalent dans la littérature.